Durant le mois que j’ai passé à l’hôpital, le spectacle que j’avais sous les yeux m’a souvent fait penser à la première Noble Vérité de Bouddha : la vie est souffrance. En effet ce spectacle était celui de nombreuses maladies diverses et variées dont souffrent ceux qui s’y trouvent. Sans doute que je n’avais encore jamais autant ressenti cette première Noble Vérité.
Ce qui m’a aussi interpellé c’est le fait qu’après toutes ces années de pratique de zazen, m’apparaissait comme évident le fait que le voile de dukkha peut être levé par le lâcher prise, le laisser passer, l’acceptation. C’est à dire que le voile de dukkha, comme le Bouddha l’enseignait, peut être levé par dō, la Voie et sa pratique.
Ce qui m’a frappé aussi c’est la présence dans ce lieu qui représente un condensé de dukkha, la présence d’authentique bodhisattvas incarnés par les soignants dont la grande majorité d’entre eux font preuve d’une remarquable bienveillance. En somme, c’est une leçon de vie et un enseignement de la Voie que nous transmet le monde de l’hôpital.
Gérard Chinrei Pilet